Culture des chênaies irrégulières

Les mutations économiques et sociales, le développement des loisirs de plein air, le souci de l’environnement, de la ressource en eau, de la qualité de l’air, de la beauté des paysages, incitent les propriétaires publics et privés à souhaiter un certain retour à la forêt naturelle, à favoriser de ce fait le régime de la futaie, l’intégration écologique des espèces, le mélange des âges et des dimensions, la régénération naturelle, dans l’espoir d’obtenir ainsi un développement durable de la forêt, une production soutenue, des coupes rases limitées à de petits étendues, et finalement, un revenu satisfaisant et relativement constant. Pour répondre à ces diverses préoccupations, les auteurs proposent que les anciens taillis-sous-futaie et les mélanges futaies-taillis à chênes sessile et pédonculé prépondérants (3 millions d’hectares en France) soient convertis en chênaies irrégulières durables, susceptibles de produire tous les 10 ans environ une récolte de bois et un revenu satisfaisants en n’exposant aux accidents climatiques et autres qu’un capital ligneux modéré.
Ils démontrent par des exemples concrets que cet objectif est parfaitement réalisable.